Pays HÔTE

 Le Cameroun est l’un des pays membre de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Depuis son adhésion au Traité relatif à l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique le 04 octobre 1996, le Cameroun joue un rôle majeur et déterminant dans le fonctionnement de l’Organisation commune. Surnommé l’Afrique en miniature « le continent », le Cameroun abrite plus de 27,2 millions d’habitants en 2021 et s’étend sur une superficie de 475 442 km. Ce pays qui partage ses frontières avec la République centrafricaine (RCA), le Gabon, la Guinée équatoriale, le Nigéria et le Tchad avec une végétation diversifiée en zones tropicale et équatoriale. Il souffre d’une importante déforestation, ayant conduit à un appauvrissement de la biodiversité et àd’importantes émissions de gaz à effet de serre.

Le pays est riche de ressources naturelles agricoles (bananes, cacao, café, coton, miel), forestières, minières (bauxite, fer, cobalt, nickel, manganèse, diamant, marbre) et naturelles (pétrole, gaz, minerais, et bois précieux) au point où qu’il serait considéré comme « un pays minier de grande ampleur dans les années à venir ». La filière coton a pris de l’ampleur. La valeur de cette production reste toutefois tributaire des cours mondiaux qui varient fortement. 75 % de la main-d’œuvre urbaine travaille dans le secteur informel et six ménages sur dix tirent au moins une partie de leurs revenus de ce secteur informel. Cette importance du secteur informel a tendance à croître de plus en plus depuis la crise économique. Il permet de remédier partiellement au problème du chômage.

Depuis novembre 2021, le Cameroun connaît une forte inflation, résultant principalement de la pénurie et de la hausse du prix des produits de base (pain, blé et produits connexes, huile végétale et viande), qui s’explique par la perturbation de la chaîne de valeur mondiale due à la pandémie de Covid-19 et le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Ceci rend très difficile la reprise économique du Cameroun, accentuant les pressions inflationnistes et les vulnérabilités structurelles nationales. Les perspectives économiques du pays devraient rester modérément favorables à moyen terme, mais les risques sont orientés à la baisse. La croissance du PIB réel devrait atteindre 4,5 %, sur la période 2023-25, grâce à l’amélioration progressive de la conjoncture internationale, l’augmentation de la production nationale de gaz et des cours mondiaux des produits de base.

 

L’inflation devrait baisser progressivement et atteindre 3,3 % en 2024 grâce à la poursuite du resserrement de la politique monétaire par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Les perspectives toujours favorables sont susceptibles d’être affectées par les effets des tensions géopolitiques. La fin proche de la crise entre l’Ukraine et la Russie réduira les risques et les vulnérabilités qui pèsent sur le bon fonctionnement des chaînes d’approvisionnement de produits, notamment énergétiques. Par ailleurs, la contribution du secteur privé au  financement de la croissance verte s’avère nécessaire au regard des défis et des montants à mobiliser. Selon la CDN actualisée du Cameroun, le coût total des investissements à réaliser pour atteindre les objectifs escomptés en 2030 s’élève à 57 640 millions USD. Sur la période 2015–2020, le Cameroun n’a pu mobiliser que 162,35 millions USD dans le cadre des engagements de l’Accord de Paris. Sur un engagement de $380 millions pour le financement climatique au Cameroun, seulement 3% proviennent du secteur privé. La participation de ce secteur devient l’un des principaux défis dans la mise en œuvre des actions climatiques prenant en compte la responsabilité sociétale des entreprises à travers le recours à des instruments de financement climatiques tels que les obligations et les fonds verts pour le climat.

Le Cameroun pourrait également tirer profit de son important capital naturel comme alternative au financement du climat et de la croissance verte. Le pays est fortement doté en ressources naturelles, insuffisamment utilisées pour servir de levier au financement de la croissance verte. Des actions visant à réduire le commerce et les flux illicites portant sur l’exploitation des ressources naturelles et une meilleure gouvernance de ces dernières pourraient permettre de dégager des revenus plus importants pour le financement de la croissance verte au Cameroun. Doté d’un régime politique semi-présidentiel marqué par la séparation des pouvoirs et un bicéphalisme du pouvoir exécutif dont un chef d’Etat et un chef de gouvernement, le Cameroun continue de jouir d’un statut de pays de paix. Outre sa diversité linguistique et culturelle, le Cameroun est à la fois membre de la Commonwealth et de la Francophonie et pratique un bilinguisme officiel (Anglais-Français), proche du modèle canadien et où coexistent deux systèmes légaux distincts que sont la Common Law britannique et le droit civil français. Les efforts pour renforcer cette coexistence sont fournis par l’OHADA par la mise à disposition des Actes Uniformes non plus uniquement publiés en Français mais également en Anglais.

Aujourd’hui, le Cameroun fait figure des États africains ayant initié des études, la première en 2014 sur la stratégie d’appui et de développement des politiques publiques sur la RSE. Son Gouvernement a entrepris une démarche de co-élaboration de politiques publiques de RSE qui s’est matérialisée par la mise en place d’une plateforme de dialogue des parties prenantes, et un projet de loi portant orientation et promotion de la responsabilité sociétale des entreprises au Cameroun.

Sa stabilité économique sous régionale et la sécurité juridique et judiciaire prônée par l’OHADA constituent des traits adjuvants au climat des affaires et à l’attractivité des investisseurs. Depuis sa mise en service, Yaoundé abrite le siège du Secrétariat Permanent de l’OHADA en tant qu’organe exécutif de l’OHADA, chargé, entre autres, de coordonner les activités des Institutions de l’OHADA, de préparer et suivre la procédure d’adoption des Actes uniformes et autres textes de l’Organisation. Le choix porté sur ce pays se trouve ainsi largement justifié par la volonté affichée de ses autorités de promouvoir la RSE et d’accompagner les entreprises camerounaises dans sa mise en œuvre.

Ce sont ces raisons qui ont milité en faveur du choix du Cameroun pour abriter la 3ème édition du FIPROD. Cette grande manifestation s’affirme désormais non seulement comme l’un des rendez-vous les plus importants de notre continent parce que réunissant outre les professionnels du droit et du Chiffre, désormais tous les acteurs potentiels de l’environnement économique et ceux du développement durable mais également pour traiter des questions de développement. Le rendez-vous est donc pris à Yaoundé dans la capitale camerounaise du 22 au 25 mai 2024

PAYS INVITÉ D’HONNEUR

 Pays de l’Afrique centrale, s’étalant sur 1284000 Km2 et membre des Etats Parties de l’OHADA depuis 1996, le Tchad, possède, en plus du pétrole qu’il produit depuis 2003, d’autres ressources naturelles telles que l’or, l’uranium, le sel, le calcaire et d’autres minéraux. L’exploitation de ces ressources offre des opportunités pour diversifier l’économet stimuler la croissance. Grand pays d’agriculture et d’élevage, il est également connu pour la production de coton. Malgré quelques défis sécuritaires auxquels il est confronté, le Tchad a mis en place des réformes visant à assurer sa croissance économique et attirer les investissements étrangers. Ces investissements peuvent stimuler la création d’emplois, favoriser le développement de l’infrastructure et soutenir la diversification de l’économie. Le choix du Tchad comme pays d’honneur se justifie par son rôle de premier plan dans l’apaisement de la sous-région et par sa participation soutenue aux activités de l’OHADA, dont il assurera la présidence dès le 1 er janvier 2025.

la République du Tchad

Le FIPROD est une manifestation professionnelle qui se caractérise par sa diversité et son ouverture. C’est le lieu de rencontre et d’échange qui réunit tous les professionnels du droit, toutes professions confondues. 

FIPROD detail

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